Dommartin-la-Chaussée

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Dommartin-la-Chaussée
Dommartin-la-Chaussée
Église Saint-Martin.
Blason de Dommartin-la-Chaussée
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes Mad et Moselle
Maire
Mandat
Denis Petit
2020-2026
Code postal 54470
Code commune 54166
Démographie
Gentilé Dommartinais, Dommartinaises
Population
municipale
29 hab. (2021 en diminution de 19,44 % par rapport à 2015)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 00′ 43″ nord, 5° 51′ 46″ est
Altitude Min. 224 m
Max. 262 m
Superficie 2,71 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Metz
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Nord-Toulois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Dommartin-la-Chaussée
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Dommartin-la-Chaussée

Dommartin-la-Chaussée est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Dommartin-la-Chaussée est une commune rurale implantée dans le nord du département de Meurthe-et-Moselle « dans le cou de l’oie  ».

La commune est située sur la route départementale no 28, orientée sud-est / nord-ouest, elle relie Charey (RD 131) à Dampvitoux (RD 901).

Le territoire communal est ceinturé par quatre communes en périphérie : Hagéville au nord, Dampvitoux à l’ouest, Charey au sud-est et Saint Julien-lès-Gorze à l’est.

L’aérodrome dit "de Chambley" est situé au nord-est de Dommartin-la-Chaussée, il est en partie implanté sur le territoire communal.

La superficie du ban communal représente 271 hectares.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap.
Carte topographique.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Charey, Dampvitoux, Hagéville et Saint-Julien-lès-Gorze.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 828 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Dommartin-la-Chaussée est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (18,6 %), prairies (15,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

En 1277, Dompmartin-de-la-chaulcie relevait de la baronnie d’Apremont. Appelé ainsi parce que traversée par une voie romaine.

C’est en 1290, par les textes que nous avons la certitude que ce village existait à l’emplacement d’aujourd’hui puisque le duc de Ferry reconnaît officiellement qu’un habitant devient son homme–lige, pour 100 livres de l’époque.

Temps modernes[modifier | modifier le code]

En 1663 le seigneur est le chevalier Antoine de Gourcy capitaine et bailli d'Étain.

En 1703, le village est appelé Dompmartin.

En 1709, le duc de Lorraine Stanislas Leszczyński en était le seigneur et justicier. Le patronage appartenait à l’abbé de Gorze. (Dans le vieux cimetière qui se visite, madame Marie Françoise, veuve de messire Charles François Boyard 1er maître d’hôtel du duc, y repose depuis 1722.)

En 1710, Dommartin-les-Thiaucourt, 12 habitants est rattaché à la prévôté de Thiaucourt.

En 1752, Dommartin-sous-les-côtes, 14 habitants est rattaché à la prévôté de Saint-Mihiel.

En 1773, un ancien château appartenant aux comtes de Bainville est incendié. Sur ses ruines est reconstituée une ferme fortifiée et monsieur le comte de Gourcy obtient le droit de justice.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

En 1823, l’abbé Daunot (né le 8 mars 1785 à Liverdun de Claude Daunot et de Marie Hauï, ancien officier des dragons dans les armées de Napoléon 1er, curé de Flirey puis de Charey), devant la misère des populations, décide de fonder une congrégation religieuse des Sœurs de l'Alliance, les sœurs de la Sainte Enfance de Marie[14].

L'institut des sœurs de la Sainte Enfance de Marie est approuvé par l'église lorsqu'il obtient l’autorisation officielle épiscopale le et la maison-mère est ensuite transférée à Nancy[15].

Le 17 septembre 1845, l’autorité civile lui accorde par les vertus d’un statut du roi Louis-Philippe, le droit de devenir une congrégation appelée congrégation des sœurs de la Sainte Enfance de Marie. La congrégation obtient ainsi le droit d’être une congrégation hospitalière puis enseignante en 1855.

Par décret du 13 août 1858, Napoléon III nomme M. Daunot, ancien maréchal-des-logis de dragons et fondateur et premier supérieur des sœurs de la Sainte-Enfance-de-Marie, chevalier de l'Ordre impérial de la Légion d'honneur[16],[17].

En 1860, M. Daunot construit une chapelle pour la communauté. Dommartin se fait appeler Dommartin-la-Chapelle et comptent 142 habitants dont 80 sœurs.

Le 11 avril 1866, l’abbé décède et est inhumé dans le petit cimetière jouxtant l’église.

Trop éloignée de la ville, la communauté dut être transférée tout d’abord à Houdemont le 16 juillet 1870 puis quelques années après à Nancy où la communauté continue d’exister sous le nom des sœurs de l’Alliance. Le corps de l’abbé Daunot a lui aussi été transféré le 16 juin 1877 à l’entrée de la maison mère à Nancy.

Église Saint-Martin dévastée en 1917 reconstruite en néo-roman en 1924.

En 1965, Dommartin-la-Chapelle est rebaptisé en Dommartin-la-Chaussée.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours
(au 25 mai 2020)
Denis Petit[18],[19]
Réélu pour le mandat 2020-2026
  Ancienne profession intermédiaire

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].

En 2021, la commune comptait 29 habitants[Note 4], en diminution de 19,44 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8910810287103132111110118
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
16614688817984826584
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
666245475348577035
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
322323173647514236
2019 2021 - - - - - - -
3229-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Denis Petit, maire de Dommartin-la-Chaussée depuis 1997.

En 2021, le village de Dommartin-la-Chaussée et son maire font l'objet d'un moyen métrage de 52 minutes de Didier Sallustro intitulé Le village idéal du Maire Petit qui suit la démarche vivante imprégnée d'art brut de Denis Petit, qui n’est autre que le maire du village : "Je ne suis pas fou... Peut-être un peu, c’est nécessaire pour être un bon maire"[24].

Œuvre d'art brut au cœur du village.

Au début de l'année 2022, les divers travaux artistiques entrepris depuis plusieurs années par Denis Petit attirent l'attention du magazine bimestriel Artension dans lequel paraît un article en double page montrant plusieurs réalisations qui ne manquent pas d'éveiller l'intérêt des passants[25].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Une villa gallo-romaine fouillée en 1953 a donné un abondant mobilier, dont un monument d'environ 3 m de haut (dit "Cavalier à l'Anguipède"), actuellement au Musée lorrain, qui avait été jeté dans un puits, probablement à l'avènement du christianisme.
  • Nécropole mérovingienne fouillée en 1877.
  • Église Saint-Martin dévastée en 1917, reconstruite en néo-roman en 1924.

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Blason de Dommartin-la-Chaussée Blason
D'azur semé de croisettes recroisetées au pied fiché d'or chargé de deux bars de même ; l'écu chapé d'or à deux taux de sable.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Dommartin-la-Chaussée et Nonsard-Lamarche », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Par M. L'abbé Guillaume, « Sœurs de la Sainte-Enfance de Marie de Nancy, Notice Biographique sur Claude DAUNOT », sur data.bnf.fr, Imprimerie de A. Lepage, (consulté le ).
  15. « Sœurs de la Sainte-Enfance de Marie de Nancy », sur data.bnf.fr.
  16. « Base Léonore des archives nationales », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr, (consulté le ).
  17. Par M. L'abbé Guillaume, « Sœurs de la Sainte-Enfance de Marie de Nancy, Notice Biographique sur Claude DAUNOT », sur data.bnf.fr, Imprimerie de A. Lepage, (consulté le ), p. 15.
  18. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  19. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. Didier Sallustro, « Le village idéal du Maire Petit » (consulté le ).
  25. Artension n°171 [1], Denis Petit Ferrailleur céleste par Didier Sallustro, Janvier-Février 2022, p.32-33.